Les quelques consignes qui suivent sont le reflet d’une
certaine expérience et d’une réflexion de ma part, elles ne sont pas parfaites
mais il ne s’agit que d’exemples. De plus, cette liste n’est pas exhaustive.
Ces consignes doivent être adaptées
à l’arbitrage et à la personnalité de chacun, mais dans
tous les cas, l’arbitre central doit donner des consignes afin
d’éviter les mésententes sur le terrain. Si vous êtes assistant, soyez
demandeur de consignes lorsqu’elles ne viennent pas naturellement. Pour
comprendre ces consignes correctement, la première personne du singulier
est utilisé par l’arbitre central comme si ce dernier s’adressait aux
assistants:
- Prenez tous les deux les cartons
et un stylo pour pallier une perte durant
le match.
- Prenez aussi un sifflet
afin d’arrêter la partie en cas de perte de connaissance de votre part.
- Pour
la durée du match, vous prenez tous les deux le temps. L’assistant
n°2 prendra la durée de l’éventuel arrêt qui pourrait durer en cas de
blessure grave ou d’interruption du match, l’assistant le plus proche
étant chargé de se rappeler de la reprise du jeu.
- On arbitre à trois officiels, il est donc très important
de conserver un contact visuel durant tout
le match et sur toutes les phases de jeu, pour une décision
efficace et afin d’éviter les contresens.
- Chacun prend la décision de son
côté en règle générale. De mon côté, vous
indiquez la sortie et j’indiquerai le sens puis vous appuierez ma décision.
Dans votre partie de terrain, vous indiquez la sortie du ballon et le
sens de la reprise. Cependant, si je donne
un coup de sifflet, méfiance et pour éviter les contresens,
vous attendez ma décision que vous confirmerez.
- Pour le placement sur les
coups francs, gardez le hors-jeu sur presque tous les coups
francs de votre côté. Exceptionnellement, je peux vous demander de prendre
la ligne de but en vous faisant un signe de la main. Dans ce dernier
cas, je garderai le hors-jeu jusqu’à ce que vous le récupériez afin
qu’il ait toujours quelqu’un pour le juger.
- Lorsqu’un but marqué est valable,
on se regarde et vous pointez le centre du terrain à l’aide du drapeau
tout en remontant vers la ligne médiane pour éviter tout malentendu.
- Pour les fautes de pied, il
convient d’attendre un peu (une à deux secondes) avant de
signaler afin d’apprécier ma réaction face à cette action. Si je dis
« avantage », c’est que j’ai vu la faute mais il y a lieu de laisser
le jeu se poursuivre. Si je dis « jouez », c’est que j’ai vu l’action
et que dans mon esprit aucune faute n’a été commise. Dans ces deux cas,
vous vous abstiendrez de signaler. Par contre, il convient d’intervenir
si je ne réagit pas et qu’il n’y a pas d’avantage.
- Pour les fautes de main
dans votre zone, si vous pensez que je ne l’ai pas vu, signaler plus
systématiquement lorsqu’il n’y a pas d’avantage.
- Je vois et siffle une faute
à la limite de la surface de réparation. Deux possibilités
: soit j’ai bien vu l’endroit, soit j’ai un doute sur l’endroit exact
de la faute. Si j’ai tout vu et que je suis
sûr de moi, je fonce au point de réparation et vous coupez
le terrain pour vous placer. Si j’ai un doute,
je vous interroge du regard et prendrai ma décision selon votre réaction.
Après contact visuel, si vous vous dirigez rapidement vers le
pteau de coin, c’est que pour vous la faute est à l’intérieur. Si vous
pensez que c’est à l’extérieur de la surface, reculez pour vous placez
hors de celle-ci. Si vous ne savez pas, restez sur place.
- Sur hors-jeu, ne baissez pas tant
que je ne vous ai pas vu et que l’action n’est
pas repartie franchement. Si vous signalez et que je souhaite laisser
le jeu se poursuivre, je vous ferai un signe de la main pour vous permettre
de baisser le drapeau. Il faut aussi essayer de se
hâter lentement sur des cas limites, une seconde de
réflexion est parfois salutaire afin de juger si la position de hors-jeu
est ou non sanctionnable.
- Pour la gestion des remplacements,
l’assistant n°1 notera le nom des remplaçants avec leur numéro inscrit
sur la feuille de match. Ainsi lors du remplacement, le n°1 vérifiera
que le numéro correspond bien au nom inscrit, avant de vérifier l’équipement
et de le faire se retourner pour que je puisse noter le changement.
Le jeu reprendra lorsque l’assistant aura repris sa place.
- Pour la gestion des bancs
de touche, le n°1 doit recadrer les joueurs, dirigeants,
entraîneurs et délégués tant qu’ils restent dans le raisonnable. Appelez
le central quand on atteint la limite pour faire un rappel à l’ordre
ou sanctionner tout de suite selon les faits survenus.
- En ce qui concerne la surveillance
des duels près de vous, tentez de calmer les joueurs par
un rappel à l’ordre, suffisamment fort pour que je puisse l'entendre,
avant de m’appeler si le rappel à l’ordre n’a pas suffit et m’expliquer
rapidement les faits.
- Si un incident grave se produit
dans mon dos et que vous avez vu tout ce qui s’est passé,
vous avez le devoir et l’obligation de m’appeler afin de sanctionner
le(s) coupable(s). Dans ce cas, ce sera l’assistant qui fera le rapport.
- Si je commets une faute technique
d’arbitrage et que vous êtes sûr à 100%, vous devez à tout
prix m’empêcher de faire la connerie. Si vous n’êtes pas sûr de vous,
s’abstenir car c’est risquer de mettre l’arbitre en difficulté.
En ce qui concerne les arbitres
assistants bénévoles, donnez le moins de consignes possibles.
Faites le point sur la loi XI en rappelant de ne signaler que les hors-jeu
qui influencent, c’est à dire les joueurs à qui le ballon est destiné.
En ce qui concerne les consignes
aux capitaines, il faut absolument en dire le moins possible car cela
vous laisse plus de liberté sur le terrain. En effet, si vous
ne faites pas ce que vous avez dit dans les vestiaires, votre crédibilité
sera sérieusement entamée. Contentez-vous de leur demander s’ils ont des
questions à vous poser puis répondez aux éventuelles questions.
THOISON Philippe
|